4 graphiques pour visualiser les perspectives économiques de la France au 1er semestre 2025
Publié le 18.3.2025 à 20:30, modifié le 18.3.2025 à 20:30
L’Insee a affiné ses prévisions économiques pour le 1er semestre 2025, prenant notamment compte d’un environnement international plus dégradé. Cette série de 4 graphiques présente les prévisions de croissance du PIB, d’inflation, d’emploi et de taux chômage jusqu’à fin juin.
>> Dans sa nouvelle note de conjoncture, l’Insee révise à la baisse sa prévision de croissance par rapport à son scénario de décembre. L’Institut table sur +0,1% de hausse du PIB au 1er trimestre et +0,2% au deuxième (graphique 1), au lieu de +0,2% et +0,2%. L’acquis de croissance de la France dans ces hypothèses ressort à +0,4%, contre +0,5% précédemment.
>> L’Insee a intitulé sa nouvelle note : “Désordre mondial, croissance en berne”. En effet, alors que les perspectives de croissance n’étaient déjà pas folichonnes, la dégradation de l’environnement international depuis le retour de Donald Trump à la présidence américaine n’arrange rien.
Un niveau d’inflation toujours faible au 1er semestre 2025
>> Les mesures tarifaires américaines vont avoir un effet négatif sur le commerce mondial, et en cascade sur les entreprises et les ménages français. Et “les oscillations
de l’administration américaine sur le sujet constituent toutefois un aléa important, aussi bien à la hausse qu’à la baisse”, précise l’Insee. Et ce, sans compter les effets des éventuelles mesures de rétorsion des pays visés.
>> Au niveau intérieur, au-delà d’une relative stabilisation politique, c’est l’impact des mesures de restriction budgétaire qui est difficile à estimer. Selon l’Insee, “les ménages seraient largement épargnés”. Ils devraient en outre profiter d’une inflation qui devrait rester faible (graph 2). Sur un an, l’indice des prix à la consommation devrait être en hausse de 1,1% en juin. Dans la note précédente, l’Insee tablait sur +1%. Attention tout de même à ce que les tensions géopolitiques ne viennent pas faire rebondir les cours du pétrole.
Le retournement du marché du travail se confirme
>> Outre la dégradation prévisible du commerce international, les entreprises tricolores devraient être affectées par les mesures de redressement budgétaire. Cela devrait peser sur leurs investissements mais aussi sur l’emploi. Après 90.000 destructions nettes d’emplois salariés au 4e trimestre, l’Insee table sur 28.000, puis 23.000, suppressions supplémentaires lors des deux prochains trimestres (graph 3). En décembre, la prévision était de 8.000 destructions à chaque trimestre.
>> Malgré cette dégradation de perspectives concernant l’emploi salarié, l’Insee maintient sa prévision de chômage. Le taux devrait grimper à 7,5% au 1er trimestre, puis à 7,6% à fin juin (graph 4).