La pandémie dope la collecte du Livret A en 2020
Publié le 20.1.2021 à 20:11, modifié le 20.1.2021 à 22:51
Les contraintes sur la consommation et les craintes pour l’avenir dues à la crise ont largement profité au Livret A en 2020. Privilégiant la sécurité et la disponibilité, les épargnants français ont déposé plus de 26 milliards sur ce produit.
26,4 milliards € de collecte pour le Livret A en 2020
>> Il manquait 1 milliard € de collecte fin novembre pour que le Livret A batte le record historique de 2012 (28,16 milliards €). Mais en décembre, le livret préféré des épargnants français a subi une décollecte de 840 millions €, selon la Caisse des Dépôts. Le Livret A boucle tout de même une année exceptionnelle. Avec 26,4 milliards de collecte cumulée en 2020 et 1,58 milliard € d’intérêt, l’encours total s’élève à 326,5 milliards €.
>> Le Livret de développement durable et solidaire a suivi la même tendance. Le LDDS a cumulé 8,8 milliards € de collecte en 2020, contre 3,9 milliards € en 2019. Son encours s’élève désormais à 121,8 milliards €.
De l’épargne contrainte à l’épargne de précaution
>> Les crises sanitaire et économique provoquées par la pandémie de coronavirus ont actionné 2 leviers favorables au Livret A. Dans un premier temps, le confinement strict du printemps a limité la consommation des ménages. Puis, l’onde de choc a considérablement réduit les perspectives économiques. Inquiets pour l’avenir, les citoyens en capacité d’épargner ont privilégié les produits sans risque et liquide, c’est-à-dire les livrets réglementés, ou le compte bancaire.
Qui épargne ? Ces chiffres montrent que, pris dans leur ensemble, les Français ont massivement épargné face à la crise. En réalité, tous les Français n’ont pas pu mettre de côté. Certains au contraire ont été contraints de piocher dans leurs économies. En octobre dernier, une étude du Conseil d’analyse économique révélait que les 20% de ménages les plus modestes avaient réduit leur épargne. Alors que dans le même temps, les 20% les plus aisés avaient apporté 70% du surcroît d’épargne depuis l’apparition du coronavirus.