Les défaillances d’entreprises reculent de 25% sur un an en septembre 2021
Publié le 13.10.2021 à 17:53, modifié le 14.10.2021 à 11:09
Grâce aux différentes aides publiques, le nombre de défaillances d’entreprises en France a continué de baisser en septembre 2021. La fin du “quoi qu’il en coûte” et la perspective des premiers remboursements de PGE devraient entraîner une normalisation de la situation.
>> En septembre 2021, le nombre de défaillances d’entreprises cumulé sur 12 mois recule de 25,1%, à 27.359, selon la Banque de France (BdF). La baisse est encore plus impressionnante par rapport à septembre 2019 : -47,9%. Comme le montre le graphique, le nombre de faillites est à son plus bas niveau depuis 2000 (et même depuis 1990 selon les données fournies par la BdF).
>> Ce recul des défaillances concerne la plupart des secteurs “y compris ceux les plus touchés par les mesures de restrictions liées à la situation sanitaire”, précise l’institution. Ainsi, les défauts reculent de 44,2% dans l’hébergement restauration et de 28,1% dans le commerce.
>> La situation est relativement comparable quelle que soit la catégorie d’entreprise : de -20,1% pour les “très petites entreprises” à -29,3% pour les “petites entreprises”. En revanche, la BdF ne donne pas de précision au niveau géographique.
Pas de vague de faillites en vue, selon la Banque de France
>> Cette résistance des entreprises peut sembler étonnante alors le PIB tricolore a plongé de 8% en 2020. Elle s’explique par l’arsenal de mesures de soutien mis en place par le gouvernement pour contrer la crise sanitaire et économique (activité partielle, les prêts garantis par l’Etat (PGE), report de charges, fonds de solidarités…).
>> “Il n’y aura donc pas de vague de faillites à venir”, explique la BdF qui souligne que certaines des mesures de soutien sont prolongées dans le plan de sortie de crise. Il n’en reste pas moins que le gouvernement a sonné la fin du “quoi qu’il en coûte” à partir d’octobre. Désormais, des mesures plus ciblées doivent s’adresser aux secteurs les plus fragiles.
>> Dans une récente étude, Euler Hermes estime que “les dispositifs publics français ont permis d’éviter plus d’une défaillance d’entreprise sur deux en 2020”. Toutefois, le spécialiste de l’assurance-crédit prévoit un rebond de l’ordre de 40% des défaillances d’entreprises en France en 2022, du fait du retrait progressif des dispositifs de soutien.
>> De même, les premiers remboursements de PGE doivent intervenir en avril 2022, ce qui pourrait provoquer des défauts de paiement des structures les plus fragiles. A date, les PGE représentent plus de 140 milliards d’euros.