Paris toujours très exposée au risque de bulle immobilière
Publié le 13.11.2021 à 20:07, modifié le 22.9.2023 à 11:16
Chaque année, UBS analyse les prix de l’immobilier des principales villes du monde pour identifier les risques de bulle. Paris, malgré une légère amélioration en 2021, reste parmi les villes où la menace est la plus grande.
6 grandes villes européennes sous la menace d’une bulle immobilière
>> Paris demeure parmi les grandes villes où le risque de bulle immobilière est le plus élevé en 2021, selon UBS. Chaque année, la banque suisse calcule le Global Real Estate Bubble Index, un indice de risque de bulle dans 25 grandes villes de la planète.
>> Comme le montre ce graphique, les prix immobiliers de 21 villes sont en tension en 2021. Parmi elles, 9 présentent un risque de bulle, dont 6 en Europe. Dans 12 autres, dont les 5 américaines du rapport, les prix sont surévalués, selon l’indice d’UBS. Madrid, Milan et Varsovie sont les seules villes où le marché immobilier paraît correctement valorisé.
>> Malgré la pandémie, les prix immobiliers dans les grandes villes analysées par la banque ont continué de grimper. La hausse s’élève en moyenne 6% entre mi 2020 et mi 2021. Elle atteint même 2 chiffres à Moscou, Sydney ou encore Vancouver.
Note : Pour des soucis de lisibilité, nous avons retiré Dubaï du graphique. C’est l’unique ville avec un score négatif, correspondant à une sous-évaluation des prix.
A Paris, des prix de l’immobilier inabordables menacés par la décroissance démographique
>> Avec un score de 1,59, Paris se classe 8e et reste dans la zone à risque de bulle. Après une flambée de 30% entre 2015 et 2020, les prix immobiliers de la capitale ont reculé de 1% entre mi 2020 et mi 2021. Ce repli s’explique par les emplacements en centre-ville devenus inabordables et l’effet de la pandémie qui a poussé un peu plus de parisiens à quitter la ville.
>> D’un côté, l’attrait de la clientèle internationale et la faiblesse de l’offre de logements neufs soutiennent les prix, note UBS. Mais la décroissance démographique de Paris pose un risque pour la stabilité des prix, conclut le rapport.
>> Autre façon de caractériser la surévaluation des prix, UBS calcule le nombre d’années qu’un travailleur hautement qualifié doit travailler pour acheter un appartement de 60 mètres carrés. A Paris, c’est 17 ans. Seule Hong Kong fait pire, il faut 20 ans d’économies.
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