La pollution de l’air aggrave les maladies respiratoires
Publié le 30.4.2020 à 20:49, modifié le 26.5.2020 à 20:08
Malgré une tendance à la baisse, l’exposition à la pollution de l’air reste trop élevée dans de nombreux pays. En 2017, sur les 28 pays de l’Union européenne, seuls 6 se situaient en dessous de la limite fixée par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) en matière d’exposition aux particules fines.
L’exposition chronique à la pollution de l’air augmente les risques sanitaires et la vulnérabilité face aux pandémies
>> L’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) rappelle que la qualité de l’air joue sur les maladies respiratoires et qu’un air plus pur peut atténuer les effets de pandémie comme le coronavirus.
>> L’OMS fixe la limite d’exposition moyenne aux particules fines (PM2,5) à 10 microgrammes par mètre cube. Un seuil qui est encore associé à un niveau de risque élevé, rappelle l’OCDE. La France se situait à 12 en 2017.
L’arrêt de l’activité dû au confinement a entraîné une baisse ponctuelle de la pollution
>> Une baisse de la pollution atmosphérique s’observe dans les zones confinées. C’est un des rares effets bénéfiques du confinement. La baisse est sensible pour les oxydes d’azote (des polluants émis principalement par le trafic routier). Et dans les villes, elle peut atteindre 30 à 75%, selon Atmo France. Mais elle est moins marquée pour les particules fines, selon AirParif.
Le chiffre : 11.000 décès auraient été évités en Europe grâce à la diminution de la pollution engendrée par le confinement, selon une étude du Centre for Research on Energy and Clean Air citée par Le Monde.
Et la suite ? Après la bouffée d’air pur durant le confinement les experts de l’environnement craignent un retour de bâton. Est-ce que la reprise et les plans de relance vont tenir compte des enjeux climatiques ? Ou, au contraire, est-ce que la pression économique va repousser la transition écologique à plus tard ? Pour l’OCDE, les gouvernements ont une occasion unique de mettre en place une reprise verte qui tienne en compte le climat et la biodiversité, ce qui permettra d’être plus résistant lors des prochaines crises.
L’info en plus : Il existe plusieurs types de pollution de l’air. Certains gaz, comme le monoxyde de carbone ou les oxydes d’azote (NO2). Et les particules fines : PM10 et PM2,5, ces dernières sont plus petites et plus dangereuses pour la santé.