Les ventes de champagne devraient chuter de 30% en 2020
Publié le 3.6.2020 à 18:23, modifié le 4.6.2020 à 8:40
La crise n’épargne pas les ventes de champagne et l’envie de fêter le déconfinement ne devrait pas changer grand chose. Le point sur ce secteur majeur pour le commerce extérieur français.
La filière prévoit une chute d’environ un tiers en volume et en valeur
>> 100 millions de bouteilles, c’est la chute des volumes estimée pour 2020 par le Comité interprofessionnel du vin de Champagne en raison de la dégradation des perspectives suite à la pandémie.
>> L’impact sur le chiffre d’affaires hors taxes (au départ de la Champagne) pourrait atteindre 1,7 milliard d’euros.
>> 30.000 emplois directs (dont 15.000 salariés) et 120.000 vendangeurs sont concernés.
La crise arrive après une année contrastée
>> En 2019, le champagne a enregistré une baisse des volumes de 1,6%, à 297,6 millions de bouteilles.
>> Mais le chiffre d’affaires a établi un record historique, à 5,05 milliards d’euros (+3,4%).
>> En France, les ventes continuent de reculer et, pour la deuxième année consécutive, elles sont inférieures à celles réalisées à l’export. Le prix supérieur et la qualité recherchée par les clients à l’international expliquent la progression du chiffre d’affaires total.
Les vins et spiritueux, un des rares excédents commerciaux de la France
>> Sur les 14 milliards d’euros d’exportations de vins et spiritueux, 3 milliards viennent du champagne. L’excédent commercial atteint 12,7 milliards d’euros en 2019, soit l’essentiel du secteur des boissons (13,2 milliards d’euros), 3e après l’aéronautique et les parfums/cosmétiques.
>> Top 3 des marchés extérieurs :
- Etats-Unis (665 millions €)
- Royaume-Uni (431 millions €)
- Japon (355 millions €)
L’info en plus n°1 : Le champagne c’est 0,5% de la surface du vignoble mondial, soit 34.300 hectares.
L’info en plus n°2 : La notion de “cru” en Champagne renvoie à une commune entière et non à un terroir, un lieu-dit ou une parcelle, références utilisées pour le vin tranquille (non effervescent).
A lire sur le même thème : Le tourisme, un poids lourd de l’économie menacé par le coronavirus