Le ralentissement de l’inflation en France devrait se poursuivre jusqu’à fin 2023
Publié le 15.6.2023 à 20:32, modifié le 23.6.2023 à 16:34
Dans sa dernière note de conjoncture, l’Insee livre ses prévisions détaillées pour le second semestre. Inflation, croissance, emploi… voici 4 graphiques pour visualiser l’évolution de la conjoncture en France jusqu’à fin 2023.
>> Dans la note de conjoncture du mois de juin, l’Insee ajuste ses prévisions pour l’économie française au 2e trimestre 2023 et livre ses premières anticipations pour le second semestre. Pour donner le ton, l’Institut national de la statistique titre sa note : “L’inflation reflue, la croissance hésite”.
>> Cette série de graphiques permet de visualiser ces prévisions pour quatre indicateurs clés de l’économie française :
- la croissance du PIB,
- l’inflation,
- les créations d’emplois et
- le taux de chômage.
>> Un point pour commencer sur l’environnement international. L’Insee met en avant la normalisation des conditions de production (notamment en Chine) mais aussi les premières conséquences des resserrements monétaires sur les économies. L’inflation reflue dans les économies occidentales mais elle reste à un niveau élevé. Dans ces conditions, l’Insee note que “les principales économies mondiales évoluent en ordre dispersé”. Dans ce contexte, “la croissance française se situerait (…) dans une position intermédiaire” d’ici la fin de l’année 2023.
La croissance en France reste hésitante et faible
>> L’Insee a revu à la baisse à +0,1% la croissance au 2 trimestre, contre +0,2% dans sa prévision précédente. Pour le second semestre, le PIB devrait progresser de +0,1% au 3e trimestre à +0,2% fin 2023 (graphique 1).
>> On constate une érosion des climats des affaires ces derniers mois (vous pouvez les suivre tous les mois en direct dans notre rubrique Flash). De même, la consommation des ménages demeure faible, à cause de l’inflation.
>> Au final, la prévision de croissance pour l’ensemble de l’année se situe à +0,6%.
Le ralentissement de l’inflation devrait se poursuivre jusqu’à fin 2023
>> La bonne nouvelle concerne justement l’évolution des prix. Le net ralentissement observé en mai (à +5,1%, après +5,9% en avril) devrait se prolonger ces prochains mois (graphique 2) pour arriver à +4,4% en décembre prochain. Cela s’explique principalement par un reflux des prix de l’énergie.
>> Au cours du second semestre 2023 :
- la hausse des prix des produits alimentaires ralentirait sensiblement. L’inflation alimentaire en glissement annuel serait divisée par deux d’ici la fin 2023, entre +7 et +8%,
- les prix à la consommation des produits manufacturés ralentiraient aussi,
- en revanche, les prix des services augmenteraient en raison de la hausse des coûts salariaux. Les services deviendraient la principale composante de l’inflation fin 2023.
Le chômage devrait rester stable à +7,1% au second semestre
>> Jusqu’ici le marché de l’emploi a très bien résisté au ralentissement de la croissance. Toutefois, cette dynamique devrait ralentir à compter du 2e trimestre (graphique 3). Les créations nettes d’emplois salariés reculeraient à 15.000 aux 3e et 4 trimestres.
>> Compte tenu de l’évolution de la population active, le taux de chômage se maintiendrait à 7,1% jusqu’à la fin de l’année (graphique 4).
>> L’Insee rappelle que l’ensemble de ces prévisions reste soumis à plusieurs aléas. Au niveau national, il faut prendre en compte l’arbitrage des ménages entre consommer et épargner. Le comportement des industries agroalimentaires et de la distribution qui ont nettement augmenté leurs marges sera aussi déterminant. Au niveau international, l’évolution des resserrements monétaires et de la croissance chinoises auront aussi un impact.
Retrouvez les publications économiques de l’Insee en direct grâce à notre rubrique Flash