La hausse de l’emploi en France à l’arrêt au 2e trimestre 2023
Publié le 7.9.2023 à 7:30, modifié le 7.9.2023 à 9:45
Le ralentissement de la hausse de l’emploi au 2e trimestre 2023 vient du secteur privé. Dans le public, l’emploi salarié est quasi stable.
>> Selon les données publiées par l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) ce matin à 7h30, le nombre total de salariés en France (public et privé) s’élève à 27.081.000 au 2e trimestre 2023. Sur trois mois, il progresse de 0,1% (soit 20.900 créations nettes de postes), ce qui constitue un net ralentissement par rapport au trimestre précédent (+0,4%, soit +101.800 emploi, à 27.060.100). Sur un an, l’emploi salarié augmente de 1% (+279.800 emplois).
>> C’est dans le secteur privé que s’observe ce ralentissement : +0,1% (+12.200 postes), après +0,4% au 1er trimestre 2023. Dans la fonction publique, la hausse de l’emploi est quasi stable (+0,1% comme au 1er trimestre).
Repère : Avant la crise sanitaire, au 4e trimestre 2019, le nombre d’emplois salariés en France s’élevait à 25.797.200. Depuis, il y a donc eu 1.283.800 créations nettes d’emplois dans le privé et le public.
Le ralentissement de l’emploi en France concerne tous les secteurs au 2e trimestre 2023
>> Tous les secteurs d’activité sont touchés. Certains font face à des destructions d’emplois et alors que les autres enregistrent un net ralentissement des créations de postes :
- 2.500 postes ont été détruits dans l’agriculture au 2 trimestre (après +1.300 au 1er trimestre)
- les créations nettes ont été divisées par près de deux dans l’industrie (+5.600 emplois)
- dans la construction, très en difficultés, les destructions de postes ont été multipliées par 10 en trois mois (-7.300 emplois)
- le tertiaire marchand est le plus touché avec 17.800 emplois nets, contre +76.300 en début d’année. Les créations sont divisées par deux dans le non marchand.
>> Le secteur public enregistre 8.700 créations nettes de postes, soit 1.000 de plus qu’au 1er trimestre 2023.
>> Sur un an, il n’y a que trois secteurs qui font l’objet de destructions d’emploi :
- -2.300 postes dans la construction
- -3.200 dans les services immobiliers
- -11.900 dans l’intérim (qui concerne plusieurs secteurs)
Ce qu’il faut savoir sur cet indicateur : ici, le concept d’emploi se réfère aux critères du Bureau international du travail (BIT). Il comprend à la fois les personnes ayant travaillé au moins une heure pendant une période donnée, mais aussi les personnes en emploi n’ayant pas travaillé pour certaines raisons (chômage partiel, arrêt maladie…). Les chiffres de l’emploi sont calculés par l’Insee en partenariat avec l’Urssaf et la Dares. Une estimation flash concernant uniquement l’emploi salarié privé est publiée environ un mois avant les chiffres complets.