4 graphiques pour visualiser les prévisions économiques de la France au 1er semestre 2024
Publié le 14.12.2023 à 20:51, modifié le 14.12.2023 à 20:51
Faible croissance, hausse du chômage et poursuite du reflux de l’inflation, telles sont les principales prévisions de l’Insee pour la France au 1er semestre 2024.
>> Dans sa dernière note de conjoncture de l’année, l’Insee ajuste ses prévisions pour la fin 2023 et livre ses premières indications pour le 1er semestre 2024. L’Institut national de la statistique a intitulé son rapport “La désinflation en bonne voie”. Il est vrai que l’inflation est au cœur des préoccupations des Français mais, en outre, il s’agit de la seule véritable bonne nouvelle qui ressort de ces prévisions.
>> Cette série de graphiques présente les prévisions des quatre indicateurs importants de la conjoncture en France :
- l’évolution du PIB
- l’inflation
- l’emploi
- le chômage
En 2023, la croissance du PIB en France devrait atteindre 0,8%
>> Concernant l’activité économique, l’Insee table désormais sur une croissance nulle au 4e trimestre. Il revoit ainsi à la baisse sa prévision formulée en octobre qui était de +0,2%. Cela s’expliquerait par le repli des récents climats des affaires des entreprises et par la faiblesse de la consommation des ménages durant l’automne.
>> Dans ces conditions, la croissance en France ressortirait à +0,8% sur l’ensemble de 2023. Pour mémoire, le gouvernement tablait sur +1% de hausse du PIB.
>> Ensuite, on assisterait à une légère reprise de l’activité au 1er semestre, avec +0,2% de croissance attendu aux premier et deuxième trimestres. L’économie profiterait de la désinflation (voir plus bas) et “d’une reprise modérée du commerce mondial”.
>> Ces prévisions pour le 1er semestre font ressortir un acquis de croissance pour 2024 de +0,5%. Un niveau très loin de la prévision de croissance de Bercy, fixée à +1,4%. Pour rappel, l’acquis de croissance donne l’évolution annuelle du PIB qui serait obtenu si l’activité se maintenait au niveau du dernier trimestre connu (ou prévu), ici le 2e trimestre 2024.
L’emploi salarié devrait stagner et le chômage augmenter légèrement
>> Dans ce contexte, la décélération de l’emploi salarié devrait être forte au 4e trimestre 2023 et au 1er trimestre 2024. Les créations d’emplois ne profiteraient plus aussi des contrats en alternance, qui devraient se stabiliser. Sur l’ensemble de 2023, il y aurait 150.000 créations nettes d’emplois salariés et 20.000 non salariés, soit 170.000 au total, après +449.000 en 2022.
>> Malgré la stabilité de l’emploi, le taux de chômage devrait progresser ces prochains trimestres. Cela s’explique par la légère hausse attendue de la population active, conséquence de la réforme des retraites.
>> Le taux de chômage passerait ainsi de 7,4% au 3e trimestre 2023 à 7,6% au 1er semestre 2024.
Le reflux de l’inflation va se poursuivre au 1er semestre 2024
>> La bonne nouvelle concerne l’inflation. Selon les indicateurs avancés, l’Insee anticipe une poursuite du reflux des prix à la consommation ces prochains mois. Cette désinflation (soit une baisse de la hausse des prix) ne serait pas continue mais elle reculerait à +2,6% en juin 2024.
>> Cette diminution des tensions inflationnistes viendrait essentiellement des prix de l’alimentation et des produits manufacturés. L’inflation viendrait principalement des services qui constituent la moitié du panier de consommation des ménages.
Repère : En moyenne, l’inflation en 2023 s’élèverait à +4,9% en 2023, après +5,2% en 2022.
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