Le déficit commercial de la France repasse sous les 100 milliards d’euros en 2023
Publié le 7.2.2024 à 10:00, modifié le 7.2.2024 à 19:22
Grâce à l’amélioration de la facture énergétique, le déficit extérieur de la France se réduit de près de 63 milliards d’euros en 2023. Les importations sont en forte baisse alors que les exportations progressent légèrement.
>> Selon les chiffres de la Direction générale des douanes, le solde commercial de la France s’élève à -6,8 milliards d’euros en décembre 2023. Le déficit du commerce extérieur se creuse ainsi de 0,9 md€ sur un mois mais il s’améliore de 7,9 mds€ sur un an.
>> Sur l’ensemble de 2023, le solde commercial s’établit à -99,6 mds€. L’amélioration est sensible par rapport au record de déficit record établi en 2022, à -162,7 mds€.
La baisse de la facture énergétique profite au déficit commercial en 2023
>> Les importations reculent à 706,9 mds€ sur l’année, après 760,8 mds€ en 2022, « principalement en raison d’une baisse des approvisionnements énergétiques », expliquent les Douanes.
>> Les exportations grimpent de 598,1 mds€ à 607,3 mds€. « L’essentiel de la hausse s’explique par les matériels de transport qui retrouvent leur niveau de 2019 en valeur », indique la Direction.
L’info en plus : les exportations de la France en 2023 représentent 2,7% du montant total des exportations mondiales de marchandises. Cette part est en hausse de 0,2 point sur un an. Elle se situait autour de 3% entre 2012 et 2019, avant de baisser suite à la crise sanitaire.
Ce qu’il faut savoir pour suivre cet indicateur : Le solde du commerce extérieur, ou de la balance commerciale, est la différence entre les exportations et les importations de la France vis-à-vis du reste du monde. On parle de déficit commercial lorsque les importations sont supérieures aux exportations et d’excédent dans le cas inverse. Depuis mai 2004, la France présente tous les mois un déficit de son commerce extérieur. Les importations énergétiques sont notamment à l’origine d’une partie de ce déficit chronique. Les échanges commerciaux (importations et exportations) sont corrigés des variations saisonnières et des effets des jours ouvrables. Ils sont mesurés « franco à bord » (FAB) à la frontière du pays exportateur, c’est à dire qu’ils ne prennent pas en compte les frais de transport, les taxes et les assurances.