La dette publique de la France a augmenté de 147 milliards d’euros en 2023
Publié le 26.3.2024 à 7:46, modifié le 26.3.2024 à 12:21
Dans un contexte de dérapage du déficit public, la dette de la France a décollé l’an dernier. Elle représente 110,6% du PIB tricolore à l’issue du 4e trimestre 2023.
>> Selon les chiffres de l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) dévoilés à 7h30, la dette publique de la France s’élève à 3.101,2 milliards d’euros à la fin du 4e trimestre 2023. Sur un an, la dette des administrations publiques au sens de Maastricht a augmenté ainsi de 147,6 mds€. Pour mémoire, au 4e trimestre 2019, dernier trimestre complet avant la crise sanitaire, la France affichait un endettement public de 2.386,1 mds€.
>> A fin 2023, la dette publique de la France représente 110,6% du PIB, après 111,9% en 2022. Elle s’établissait à 97,9% en 2019.
>> La dégradation de la dette publique vient essentiellement de la contribution de l’Etat (+149,5 mds€). La dette des administrations publiques locales est en légère hausse, alors que celle de la Sécurité sociale a diminué de 7 mds€ en 2023.
L’info en plus : Chiffre surveillé de près par les autorités, le déficit public ressort finalement à 5,5% en 2023, après 4,8% en 2022. La prévision du gouvernement, tablait sur un déficit de 4,9%, est ainsi largement dépassée. Cette explosion du déficit s’explique par le fort ralentissement des recettes publiques (+2%, après +7,4% en 2022). Dans le même temps, les dépenses publiques ont grimpé de 3,7%, après +4% l’année précédente.
Ce qu’il faut savoir sur cet indicateur : La dette au sens de Maastricht couvre l’ensemble des administrations publiques : l’État, les administrations publiques locales, la Sécurité sociale… C’est une dette brute (elle prend en compte uniquement les passifs), consolidée (elle ne prend pas en compte la dette d’une administration détenue par une autre) et exprimée en valeur faciale. C’est la mesure de la dette publique retenue par le Traité de Maastricht, dont 2 critères concernent les déficits publics.