Automobile : malgré un léger rebond en décembre, le marché a reculé en 2024
Publié le 16.1.2025 à 21:00, modifié le 16.1.2025 à 18:49
Le marché automobile neuf a mis un terme à sept mois consécutifs de repli en décembre 2024. Sur l’ensemble de l’année, les modèles hybrides et les SUV tirent leur épingle du jeu.
>> Les immatriculations de voitures particulières neuves (VPN) ont progressé de 1% en France en décembre 2024, selon AAA Data, à 183.662 unités. Un sursaut après sept mois consécutifs de baisse. Pour autant, le marché automobile neuf affiche un recul de 3% sur l’ensemble de l’année, à 1.718.412 unités. En cause, notamment, la hausse des prix des voitures neuves, le contexte économique, l’évolution du cadre réglementaire des normes environnementales…
Repère : par rapport à la période d’avant Covid, c’est près d’un demi-million d’immatriculations annuelles de VPN en moins.
>> Les ventes à destination des sociétés baissent le plus fortement : -12% sur l’année, “soulignant leur manque d’investissement lié aux incertitudes économiques”, précise AAA Data. Les immatriculations auprès des particuliers et des loueurs de longue durée reculent de 3% chacune.
Les modèles hybrides représentent la moitié du marché automobile neuf en décembre 2024
>> Le millésime 2024 marque la consécration des motorisations hybrides, seul segment en croissance (+49,5%), comme le montre le graphique. La part de marché de l’hybride est passée de 34,3%, en décembre 2023, à 50,5% fin 2024. Sur l’année, la part de ventes de modèles 100% électriques est stable autour de 17%. L’électrification du parc automobile passe donc essentiellement par les motorisations hybrides.
>> Pour l’essence et, plus encore, le diesel, c’est la dégringolade. En décembre, ces motorisations traditionnelles représentent à peine 30% des ventes (environ 41% il y a un an).
>> Rien n’arrête les SUV. Cette catégorie dépasse désormais 50% de part de marché des VPN. “Ni le malus au poids, ni les polémiques ni même les appels à leur interdiction ne semblent pouvoir freiner l’engouement pour la catégorie des SUV”, souligne AAA Data. La part des berlines représente 40% et les breaks, 4%.
L’info en plus : à l’inverse du marché du neuf, celui de l’occasion a progressé de 3% en 2024. Il totalise 5,35 millions de transactions sur l’année. “(…) il reste proche de ses meilleurs niveaux, y compris ceux de la période d’avant Covid”, indique AAA Data.
Et la suite ? “(…) l’érosion continue des commandes augure une poursuite du repli dans les prochains mois, hors effets ponctuels liés aux évolutions du bonus ou du malus”, selon Marie-Laure Nivot, chez AAA Data. Et d’ajouter : “Malgré un sursis de quelques mois pour le durcissement du malus, les aides à l’achat seront réduites en 2025 et les modalités du leasing social (…) s’annoncent aussi plus restrictives”.
Le top 10 du marché automobile français par marque en décembre 2024 :
Rang | Marque | Ventes | Part de marché | Evolution sur 1 an |
---|---|---|---|---|
1 | Renault | 30 074 | 16% | +16% |
2 | Peugeot | 17 984 | 10% | +5% |
3 | Dacia | 15 104 | 8% | +12% |
4 | Toyota | 13 061 | 7% | +9% |
5 | Volkswagen | 12 665 | 7% | -14% |
6 | BMW | 8 647 | 5% | -4% |
7 | Citroën | 7 801 | 4% | +8% |
8 | M.G. | 7 692 | 4% | -3% |
9 | Mercedes | 7 671 | 4% | -8% |
10 | Tesla | 5 719 | 3% | -40% |
Total | 183 662 | 100% | +1% |