Airbnb atteint 100 milliards de dollars pour son introduction en Bourse
Publié le 10.12.2020 à 23:26, modifié le 10.12.2020 à 23:26
La valeur d’Airbnb a plus que doublé pour sa première séance de Bourse. A son prix d’introduction, la capitalisation de la plateforme de location de logements était plus élevée que n’importe quel poids lourd de l’hôtellerie. Le groupe américain profite d’une implantation globale sans être plombé par une infrastructure immobilière et salariale lourde, à la différence des chaînes hôtelières.
Airbnb double de valeur en 1 séance de Bourse
>> Introduit à 68 $, l’action Airbnb a clôturé sa 1ère séance de Bourse sur un bond de 112,8%, à 144,71 $. A ce cours, la capitalisation atteint 100 milliards $. C’est plus de 2 fois la valeur de Marriott, le plus important groupe hôtelier (voir le graphique).
>> Lors du processus d’introduction, la fourchette de prix avait déjà été nettement relevée. L’ouverture du capital a finalement permis de lever 3,5 milliards $.
Un modèle plus léger que ses concurrents de l’hôtellerie
>> Airbnb est présent dans environ 100.000 villes de 220 pays et régions. Il emploie 2.390 personnes seulement.
>> La moitié de son chiffre d’affaires (4,8 milliards $ en 2019) provient de l’international. Le groupe créé en 2008 n’a encore jamais fait de bénéfices sur une année.
>> Pour 2019, le groupe revendique 54 millions de membres actifs (ayant effectué une réservation) et 247 millions de locataires.
>> A titre de comparaison, Marriott exploite 7.000 hôtels, soit 78.000 chambres, et emploie 174.000 personnes. En 2019, le chiffre d’affaires s’élevait à 21 milliards $ pour un bénéfice net de 1,3 milliard.
Le modèle d’Airbnb finit par se révéler adapté à la pandémie
>> Dans un premier temps, Airbnb n’a pas été épargné par la pandémie de coronavirus. Le groupe a supprimé un quart de ses effectifs alors que le tourisme était complètement à l’arrêt.
>> Mais au fur et mesure des déconfinements, son modèle de location individuelle de proximité s’est révélé adapté à la situation. Il permet en effet aux touristes locaux d’éviter les hôtels plus fréquentés. La société a d’ailleurs réalisé un bénéfice de 219 millions $ au 3e trimestre cette année.
Le tourisme, un poids lourd de l’économie menacé par le coronavirus