Après l’incendie de Lubrizol, 13 sites industriels à risques dans le collimateur de l’Etat
Publié le 8.7.2021 à 18:43, modifié le 8.7.2021 à 18:53
Le ministère de la Transition écologique a mis en place un nouveau système de surveillance des sites industriels à risques. Lancé le 1er juillet, ce dispositif de vigilance renforcée vise les 13 sites pointés sur cette carte. Les exploitants concernés doivent se mettre en conformité d’ici fin 2022.
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>> Suite à l’incendie de Lubrizol et de Normandie Logistique à Rouen en 2019, le ministère de la Transition écologique a décidé de :
- mettre en place un dispositif de vigilance renforcé des sites industriels faisant “l’objet d’incidents réguliers ou de non-conformités récurrentes”.
- rendre publics les résultats des contrôles des sites classés à partir du 1er janvier 2022.
>> Selon le ministère, “si la sécurité des sites industriels à risques est globalement satisfaisante (…) plusieurs sites font encore l’objet d’incidents ou de non-conformités récurrentes”.
6 exploitants et 13 sites industriels à risques sous vigilance renforcée :
- Lactalis (agroalimentaire) pour les fromageries de Riom-ès-Montagnes, Raguin-Vercel, Lons-le-Saunier, Xertigny, et le site Lactalis Nestlé ultra-frais Laval-Changé
- Tereos (sucre) pour les sites de Morains-le-Petit, Connantre et Escaudoeuvres
- Péna (recyclage) pour les sites de Mérignac et de Saint-Jean d’Illac
- Esso pour le raffinerie de Port-Jérôme-sur-Seine
- Le Siaap (assainissement) pour le site d’Achères
- Yara (engrais) pour le site de Montoir-de-Bretagne
Quels sont les risques identifiés ? Les risques d’incendie, les rejets dans l’air ou l’eau, intégrité des bacs sont parmi les sujets de préoccupation qui reviennent le plus souvent. En cliquant sur un site sur la carte, vous pourrez lire les problèmes identifiés par les autorités.
>> Aux côtés de groupes industriels privés figure 1 établissement public. Le Syndicat interdépartemental pour l’assainissement de l’agglomération parisienne (Siaap) gère la dépollution des eaux usées de 9 millions de franciliens. Sa principale station d’épuration, située à Achères (Yvelines), a connu plusieurs incendies en 2018 et 2019.
>> Tous les exploitants incriminés ont remis au ministère un plan de mise en conformité de leurs installations. Pour chaque problème identifié, ils proposent des mesures et un calendrier de mise en place d’ici au 31 décembre 2022. Ces plans sont disponibles sur le site du ministère (voir le lien au début de l’article).
L’info en plus : Tereos a réalisé la mise en conformité demandée sur le site de Morains le Petit au 1er semestre 2021. C’est le premier, et le seul, sujet réglé à ce jour.