Automobile : pourquoi le marché de l’occasion décolle depuis le 1er confinement ?
Publié le 21.11.2020 à 18:51, modifié le 21.11.2020 à 18:51
6 mois après l’effondrement provoqué par le 1er confinement, le marché automobile français a changé de physionomie. Le neuf résiste difficilement, grâce aux véhicules verts. Au contraire, le marché de l’occasion est en forte croissance, comme le montre ce graphique réalisé avec les données de AAA Data.
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>> Les ventes de voitures neuves ou d’occasion en France se sont effondrées entre mars et mai pendant le 1er confinement.
>> Après un rebond en juin, les achats de véhicules neufs par les particuliers se sont stabilisés au niveau de 2019. Derrière cette stabilisation se cache une forte croissance des ventes de voitures vertes, comme nous l’observons depuis plusieurs mois. Au contraire, les motorisations classiques essence et diesel sont délaissées.
>> Sur le marché de l’occasion, le rebond a dépassé le mouvement de rattrapage post-confinement et s’est poursuivi jusqu’en octobre (derniers chiffres disponibles). Depuis juin, la croissance des immatriculations de voitures d’occasion oscille entre +10% et +28%.
Le marché de l’occasion est 6 à 7 fois plus important que le neuf
>> En moyenne en 2019, le marché de l’occasion était 6 fois plus important que le neuf. Depuis la fin du 1er confinement, le multiple dépasse 7.
>> Dans une étude, AAA Data montre que plusieurs profils de consommateurs privilégient les occasions depuis le déconfinement du 11 mai. Un phénomène lié d’une part à un choix marqué pour le véhicule particulier comme mode de transport privilégié en plein crise sanitaire et, d’autre part, à des contraintes budgétaires plus importantes. Il s’agit notamment des individus pour qui le véhicule est un outil nécessaire et ceux dont le budget est serré. 100% de ces profils achètent des voitures d’occasion. Mais la part d’achat d’occasion du segment “hédoniste”, composé d’individus à fort pouvoir d’achat aimant se faire plaisir, s’élève à 56%.
Et maintenant ? Sur le marché automobile, la 1ère vague de l’épidémie et le 1er confinement ont nettement bouleversé les habitudes de consommation des particuliers. Reste à savoir quel impact va avoir le 2e confinement sur les immatriculations et sur les comportements des consommateurs.