Ces communes qui comportent plus de ⅔ de résidences secondaires
Publié le 31.8.2021 à 17:25, modifié le 31.8.2021 à 17:25
En France, hors Mayotte, 10% des logements sont des résidences secondaires. Elles sont situées majoritairement sur le littoral et détenues par des ménages de plus de 60 ans, souvent aisés. Dans certaines zones, plus de ⅔ des logements sont des résidences de villégiature.
>> Cette carte présente la part des résidences secondaires dans le total des logements par EPCI. Les chiffres proviennent d’une récente étude de l’Insee (disponible ici). Les métropoles, communautés de communes, urbaines ou d’agglomérations… sont des établissements publics de coopération intercommunale (EPCI).
>> La France, hors Mayotte, comprend 3,2 millions de logements secondaires, soit 1 logement sur 10.
>> 40% des résidences secondaires se trouvent sur le littoral et 16% en altitude. C’est dans les communes de montagne que l’on observe les plus fortes concentrations de résidences secondaires. La palme revient à la communauté de communes Pyrénées catalanes : 81,1%. Celle-ci comprend notamment 6 communes accueillant 5 stations de ski alpin.
>> Dans 10 EPCI, la part moyenne de résidences secondaires dans le total des logements dépasse ⅔ :
Nom de l’EPCI | Nombre de résidences principales | Nombre de résidences secondaires | Part de résidences secondaires dans l’ensemble des résidences (en %) |
---|---|---|---|
CC Pyrénées catalanes | 3 000 | 12 900 | 81,1 |
CC Val Vanoise | 4 800 | 13 800 | 74,2 |
CC Aure-Louron | 3 400 | 8 500 | 71,4 |
CC de l’Oisans | 5 100 | 12 600 | 71,2 |
CC de Haute-Tarentaise | 7 900 | 18 400 | 70 |
CC du Guillestrois et du Queyras | 4 200 | 9 200 | 68,7 |
CC Vallée de l’Ubaye – Serre-Ponçon | 4 100 | 9 000 | 68,7 |
CC Les Versants d’Aime | 4 800 | 10 200 | 68 |
CC du Haut-Chablais | 6 000 | 12 700 | 67,9 |
CC Cœur Côte Fleurie | 12 200 | 24 400 | 66,7 |
L’info en plus : la métropole du Grand Paris comprend 196.000 biens secondaires, soit 5,8% du parc de logements.
Portrait robot des propriétaires de résidences secondaires
>> L’étude de l’Insee dresse un portrait robot des propriétaires de ces biens :
- 2 sur 3 appartiennent à un ménage de plus de 60 ans.
- 9 sur 10 sont détenues par des personnes résidant en France.
- 34% appartiennent à un ménage aisé. C’est-à-dire à un ménage faisant partie des 10% dont le niveau de vie est le plus élevé (supérieur à 37.740 €).
L’info en plus : dans cette étude, l’Insee comptabilise les résidences secondaires au sens fiscal. Il s’agit de locaux meublés, affectés à l’habitation, non occupés en permanence et soumis à la taxe d’habitation, précise l’institut statistique.
Les résidences ciblées par les impôts locaux
>> D’ici 2023, la taxe d’habitation ne s’appliquera plus que sur les résidences secondaires. Dans les zones de tension immobilière, les élus peuvent majorer la taxe d’habitation jusqu’à 60% pour les résidences de villégiature. Récemment, Bordeaux et Lyon ont d’ailleurs annoncé un triplement de cette taxe (article Franceinfo).
>> En majorant la taxe d’habitation sur les logements secondaires, les élus cherchent à inciter les propriétaires à remettre des biens à disposition des locaux et/ou à augmenter leurs recettes fiscales.
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