Croissance, inflation, emploi… : les prévisions pour la France début 2025
Publié le 20.12.2024 à 20:14, modifié le 20.12.2024 à 20:16
Après un 3e trimestre dynamisé par les JO, l’économie française devrait de nouveau ralentir d’ici mi-2025. Voici 4 graphiques pour visualiser les dernières prévisions de l’Insee.
>> Dans sa dernière note de conjoncture, intitulée “L’activité suspendue à un regain de confiance”, l’Insee affine ses prévisions pour la fin d’année et livre ses premières anticipations pour le premier semestre 2025.
>> Dans l’ensemble, après le sursaut du 3e trimestre, notamment grâce aux Jeux olympiques et paralympiques, la morosité économique devrait reprendre le dessus lors des prochains trimestres. D’autant que, depuis l’été, l’incertitude politique pèse sur la confiance des chefs d’entreprises. Quant aux gains de pouvoir d’achat issus du net ralentissement de l’inflation, ils n’auraient que peu d’effet sur la consommation des ménages.
>> Ainsi, l’Insee table sur une croissance nulle au 4e trimestre, par contre-coup des JOP. Pour l’ensemble de 2024, cela signifierait une hausse du PIB de 1,1% (comme en 2023). Ensuite, l’activité progresserait faiblement : +0,2% aux 1er et 2e trimestres. Dans ces conditions, à mi-année, l’acquis de croissance pour 2025 ressortirait à +0,5%.
L’inflation à +1% à la fin du 1er semestre 2025
>> Au-delà d’un léger regain en décembre et janvier, le ralentissement de l’inflation se poursuivrait ensuite. L’Insee table sur un point bas à +0,8% en mars, avant de remonter légèrement, à +1% en juin 2025. Un niveau éloigné de la moyenne annuelle anticipée pour 2024 : +2%, après +4,9% en 2023.
>> La désinflation au cours des premiers mois de 2025 s’expliquerait notamment par la baisse des prix de l’énergie et la stabilité de la hausse des prix des produits manufacturés et des services. En revanche, les prix de l’alimentation progresseraient de nouveau.
>> Enfin, sur le front de l’emploi, l’Insee prévoit très peu de créations nettes fin 2024 et les premières destructions de postes dans le privé d’ici mi-2025. Les recrutements devraient aussi ralentir dans le public.
>> Compte tenu de la hausse de la population active, notamment via la réforme des retraites, le taux de chômage continuerait de progresser. Il s’établirait à 7,6% à la fin du 2e trimestre 2025.