Croissance modeste et plateau d’inflation, l’économie française au printemps 2023
Publié le 7.2.2023 à 18:11, modifié le 7.2.2023 à 18:11
D’après l’Insee, la croissance du PIB en France devrait être très limitée au 1er semestre 2023. L’inflation devrait décélérer lentement.
>> Dans son nouveau point de conjoncture (du 7 février), l’Insee affine ses prévisions de croissance et d’inflation pour la France jusqu’à juin 2023.
>> Par rapport à la note de conjoncture de décembre, la situation n’a pas beaucoup changé en ce qui concerne la croissance. Elle devrait être limitée aux 1er et 2e trimestres, comme le montre le premier graphique. De son côté, l’inflation devrait être moins élevée au cours des prochains mois. Si le pic d’inflation évoqué lors de la précédente note (7% en janvier et février) n’est plus à l’ordre du jour, un “plateau” commence à se dessiner (deuxième graphique).
Une croissance très modérée aux 1er et 2e trimestres 2023
>> Concernant l’activité économique, l’Insee table désormais sur une croissance de 0,2% lors des deux premiers trimestres de 2023. En décembre, l’Institut statistique tablait sur +0,1% et +0,3%.
>> La situation conjoncturelle reste hésitante mais les indicateurs issus des enquêtes auprès des entreprises montrent une certaine résistance, tout comme au 4e trimestre 2022. L’Insee souligne que les effets de la crise énergétique apparaissent “à ce stade moins marqués que ce que l’on pouvait craindre”.
>> Du côté des ménages, le moral reste dégradé, ce qui devrait continuer à peser sur la consommation. Toutefois, un léger rebond de la consommation énergétique est attendu au 1er trimestre, grâce à la baisse des prix de l’énergie.
>> L’acquis de croissance pour 2023 s’établirait dans ce scénario à 0,6%. Il s’agit du taux de croissance attendu pour l’année si le PIB se maintenait au niveau prévu à la fin du 2e trimestre.
L’inflation ralentirait grâce à l’effet de base favorable des prix énergétiques
>> Ces nouvelles prévisions de l’Insee font ressortir un ralentissement de l’inflation plus marqué au 1er semestre, sans passer par un pic à 7% en début d’année. Cette baisse graduelle amènerait l’inflation à +5% en juin, contre une précédente prévision de +5,5%.
>> Cette “baisse de la hausse” des prix viendrait d’un effet de base favorable de l’inflation énergétique. En effet, par rapport au 1er semestre 2022, la hausse des prix du pétrole et du gaz devrait être moins élevée.
>> En glissement annuel, l’inflation énergétique s’élèverait à 2,4% en juin (contre +16,3% en janvier 2023). L’inflation alimentaire resterait en revanche très élevée (+13,3% en juin).
L’info en plus : pour établir ses nouvelles prévisions, l’Insee fait l’hypothèse d’un prix du baril de pétrole à 80€ entre janvier et juin 2023.