Election présidentielle 2022 : l’abstention, grande inconnue du 1er tour
Publié le 7.4.2022 à 17:52, modifié le 7.4.2022 à 17:52
Crise sanitaire, guerre en Ukraine, dislocation des partis historiques… Les raisons de craindre une forte abstention lors du 1er tour de l’élection présidentielle sont nombreuses.
>> Le niveau d’abstention au 1er tour de l’élection présidentielle, dimanche 10 avril, prend une importance particulière pour les candidats. D’autant que, selon les derniers sondages (Ipsos-Sopra Steria pour Le Monde, la Fondation Jean Jaurès et le Cevipof) :
- l’écart entre Emmanuel Macron (26,5%) et Marine Le Pen (21,5%) se réduit
- Jean-Luc Mélenchon (16%) enregistre une forte dynamique
- Valérie Pécresse (8,5%) et Eric Zemmour (10%) sont au coude à coude
>> Comme le montre le graphique, le taux d’abstention au 1er tour de l’élection présidentielle oscille entre 15 et 22% depuis 1965. Seule exception, en 2002, Jacques Chirac et Jean-Marie Le Pen s’étaient alors qualifiés avec une abstention record de 28,4%. Au second tour, le taux d’abstention était retombé à 20,3%.
Vers un nouveau record d’abstention au 1er tour de l’élection présidentielle ?
>> Entre la crise sanitaire, la guerre en Ukraine, la perspective de voir rejouer le duel 2017 entre Macron et Le Pen, la dislocation des partis historiques… candidats et spécialistes politiques ont de nombreuses raisons de craindre une forte abstention lors du 1er tour de l’élection présidentielle.
>> Selon la dernière enquête du Cevipof, en date du 6 avril, 69% des inscrits interrogés sont certains d’aller voter dimanche. Ils étaient 78% à la même période lors de la campagne 2017. En ajoutant ceux qui déclarent être presque certains d’aller s’exprimer, ce taux grimpe à 80%, contre 88% en 2017.
>> A l’inverse, 8% des inscrits interrogés se déclarent comme étant des “probables abstentionnistes” 6% en 2017) et 12% comme “potentiels abstentionnistes” (9% en 2017).
>> Entre les “abstentionnistes probables” et les “presque certains d’aller voter”, le taux d’abstention pourrait ainsi varier de 8 à 31% (contre de 6 à 27% en 2017). La fourchette est large et il paraît peu probable de battre le record de 2002. D’autant que la récente évolution des sondages pourrait motiver les électeurs de tout bord à se déplacer aux urnes. Réponse dimanche soir…