Elections européennes 2024 : un sursaut de participation à confirmer
Publié le 12.4.2024 à 20:55, modifié le 14.4.2024 à 23:12
Le taux de participation aux élections européennes n’a cessé de baisser depuis le premier vote de 1979. Jusqu’au sursaut de 2019. Le scrutin 2024 viendra-t-il confirmer ce regain d’intérêt ?
>> Ce graphique montre le taux de participation aux élections européennes pour l’ensemble de l’Union européenne (UE) et en France. Depuis le premier scrutin au suffrage universel, en 1979, la participation des électeurs français a été un peu moins élevée que la moyenne, tout en suivant une tendance similaire, à l’exception de 1989. Depuis 2014, le niveau de participation en France est conforme à celui de l’UE.
>> Entre 1979 et 2014, la participation des électeurs européens a très fortement reculé, passant de 62% à 42,6%. Mais il faut rappeler qu’entre ces deux dates, l’Union a intégré de très nombreux pays. L’UE est ainsi passée de 9 Etats membres en 1979, à 28 pays lors du scrutin de 2014.
Le sursaut de participation aux élections européennes de 2019
>> Comme on peut le voir sur le graphique, 2019 a marqué un vif regain d’intérêt des électeurs européens. Le taux de participation a bondi de 8 points pour l’ensemble de l’UE, à 50,7%, au plus haut depuis 1994. De même, le niveau de participation en France a fortement augmenté, passant de 42,4% à 50,1%. Pour mémoire, ces élections se déroulent alors que le Royaume-Uni fait encore partie de l’UE mais a déjà voté en faveur du Brexit.
>> L’augmentation de la participation est forte dans une vingtaine de pays, y compris certains États où le taux est traditionnellement bas, comme la Slovaquie (de 13% à 24,7%).
>> Le Parlement européen a noté que la hausse de la participation était plus forte chez les jeunes et chez les primo-électeurs.
Et la suite ? Reste à savoir si ce sursaut va se poursuivre lors des prochaines élections. Le rôle de l’UE durant la pandémie de Covid19, la guerre en Ukraine, la morosité économique, l’immigration… sont autant de facteurs faisant de ce scrutin un enjeu majeur. En France, le risque est toutefois que les partis réduisent les débats aux questions nationales, auquel cas l’abstention pourrait regagner du terrain.
Pour compléter : la répartition des députés européens par pays