Endive +171%, tomate +66%, fraise +15%… l’envolée des prix du frais en avril
Publié le 6.6.2020 à 15:51, modifié le 6.6.2020 à 16:19
Météo, maladie, aléas de production… en temps normal, les facteurs pouvant influencer les prix des fruits et légumes frais sont nombreux. Alors lorsque s’ajoutent crise sanitaire et confinement, les hausses de prix peuvent devenir mirobolantes.
Endives, courgettes et choux-fleurs en tête des hausses de prix
>> Les prix agricoles à la production affichent un bond annuel de 49,8% en avril pour les légumes frais, selon l’Insee. Pour les fruits frais, l’envolée atteint 10,9%.
>> Leur hausse est tellement forte qu’elle tire l’indice général des prix agricoles : +1,9% vs -0,9% sans les fruits et légumes frais. Pourtant, ces derniers représentent moins de 10% de l’indice.
>> Les hausses les plus importantes :
Produit | Variation annuelle |
Endive | +171% |
Courgette | +99% |
Chou-fleur | +95% |
Tomate | +66% |
Épinard | +53% |
Concombre | +48% |
Carotte | +29% |
Kiwi | +28% |
Salade | +19% |
Asperge | +16% |
Fraise | +15% |
Poireau | +14% |
Les prix de ces produits frais sont habituellement très volatils
>> Déjà, en période “normale”, hors crise sanitaire et confinement, les prix des fruits et légumes frais varient énormément. Météo, sécheresse, maladies… jouent sur la production, qui peut très vite être surabondante ou en pénurie. Il s’agit de produits souvent fragiles, périssables.
>> Le graphique montre que les prix, notamment des légumes frais, fluctuent beaucoup dans le temps.
>> Il faut bien préciser qu’il s’agit ici des prix agricoles à la production. Ce sont les prix des produits à la première mise sur le marché. Ensuite, d’autres coûts peuvent s’ajouter selon le circuit de distribution. Notamment le stockage, le transport, l’emballage. Or ces coûts sont aussi susceptibles de varier dans le temps.
La crise sanitaire et le confinement ont sérieusement perturbé le marché
>> En avril, et pendant tout le confinement, la demande pour les produits frais a été très soutenue, avec une préférence pour le pré-emballé, indiquent les notes de FranceAgrimer.
>> Côté offre, si on s’en tient au producteur, ce sont surtout les difficultés de main d’oeuvre qui ont posé problème. Interfel, l’association professionnelle de la filière, explique qu’une main d’oeuvre en sous effectif et moins qualifiée et les mesures sanitaires ont impacté les prix.
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