Inflation, croissance, chômage… les prévisions pour la France au 1er semestre 2024
Publié le 15.3.2024 à 17:20, modifié le 17.3.2024 à 18:45
Malgré le ralentissement de l’inflation, le retour de la croissance devrait être limité au 1er semestre 2024. L’emploi devrait légèrement progresser mais le taux de chômage aussi.
>> “La reprise se fait attendre”, tel est le titre de la nouvelle note de conjoncture de l’Insee. En effet, ses prévisions pour le 1er semestre 2024, proches de celles formulées en décembre, attestent de l’absence de dynamique de l’économie française.
>> Cette série de graphiques présente l’évolution récente et les dernières prévisions de l’Insee pour 4 indicateurs phares de l’économie tricolore :
- le Produit intérieur brut (PIB)
- l’indice des prix à la consommation
- l’emploi salarié
- le taux de chômage
Le reflux de l’inflation devrait se poursuivre, avec un plus bas attendu en avril
>> Le ralentissement de la hausse des prix devrait continuer au 1er semestre 2024. L’inflation passerait de +3,7%, sur un an en décembre, à +2,6% en juin prochain, avec un point bas à +2,3% en avril. La prévision pour juin est identique à celle fournie dans la note de décembre.
>> La composition de l’inflation a changé, elle est désormais essentiellement portée par les services et non plus par l’alimentation et les produits manufacturés, comme c’était le cas il y a un an.
>> Ce reflux de l’inflation ajouté à une amélioration du pouvoir d’achat devrait soutenir quelque peu la consommation au 1er semestre. Mais l’investissement des ménages (l’immobilier) et des entreprises devrait rester déprimé du fait des mauvaises conditions de financement.
La croissance devrait tarder à repartir au 1er semestre 2024
>> Dans ces conditions, l’Insee table sur une croissance nulle au 1er trimestre, puis une hausse de 0,3% au deuxième. En décembre, l’Institut national de la statistique tablait sur +0,2% puis +0,2%. L’acquis de croissance pour 2024 resterait à +0,5%.
Repère : l’acquis de croissance représente l’évolution annuelle du PIB attendue si l’activité devait se maintenir au niveau du dernier trimestre connu (ou prévu). Dans le cas présent, si le PIB restait au niveau estimé au 2e trimestre, la croissance française atteindrait +0,5% sur l’ensemble de 2024.
Le taux de chômage devrait légèrement augmenter
>> Enfin, le marché du travail devrait s’aligner avec cette quasi stabilité attendue de l’activité française. L’Insee anticipe 15.000 créations nettes d’emplois salariés aux deux premiers trimestres de l’année, après +12.000 fin 2023. C’est une prévision plus optimiste qu’en décembre (+20.000 sur l’ensemble du semestre).
>> Le taux de chômage devrait grimper de 0,1 point, à 7,6% au 1er trimestre 2024 et se stabiliser ensuite. En effet, d’un côté les créations d’emplois ralentissent et de l’autre la population active augmente du fait de la réforme des retraites.