La Commission européenne est encore plus optimiste que le FMI pour la reprise en 2021
Publié le 7.5.2020 à 19:14, modifié le 8.5.2020 à 12:05
Les deux institutions s’entendent globalement sur le scénario économique suivant la crise du coronavirus : un grand plongeon en 2020 suivi d’un fort rebond en 2021. En revanche, leurs prévisions révèlent de grandes différences quant à l’amplitude du choc.
Pour la Commission européenne, la chute du PIB sera plus forte mais le rebond aussi
>> Le Fonds monétaire international (FMI) et la Commission européenne (CE) sont d’accord sur la forme. Avec la crise du Covid-19, l’activité économique des principaux pays européens devrait suivre un scénario en V.
>> En revanche, ils divergent fortement quant à l’amplitude du choc. La taille du V pour faire simple. Comme l’indique le graphique, mis à part pour l’Allemagne, la CE prévoit une chute plus profonde mais aussi une reprise beaucoup plus forte que le FMI.
>> Les écarts de prévisions sont énormes pour la France, l’Espagne et le Royaume-Uni. Pour la France par exemple, la CE prévoit une croissance de 7,4% et le FMI de “seulement” 4,5%.
La crise du coronavirus rend les prévisions encore plus complexes que d’habitude
>> Ces écarts révèlent surtout la forte incertitude quant à l’évolution de l’activité au cours des prochains mois.
>> La prévision économique est déjà un exercice complexe. Or la crise du coronavirus inédite. Elle est d’abord sanitaire, mondiale, rapide… rien de comparable avec un choc pétrolier, une crise financière ou un conflit armé.
La courbe en V, le scénario le plus favorable
>> Il est courant et surtout pratique d’utiliser des lettres pour décrire la forme de la courbe dessinée par les prévisions lors d’une crise ou d’un krach boursier. U, L, W… la plus favorable c’est de loin le V. Il décrit en quelque sorte un trou d’air avec un rapide retour à la normale…
>> Si ce scénario très optimiste se confirme, il faudra tout de même que la reprise se poursuive après 2021 pour que le PIB retrouve son niveau de 2019. Sur ce point, la CE et le FMI sont d’accord.