La dette des entreprises françaises a bondi de 217 milliards d’euros en 2020
Publié le 9.2.2021 à 23:57, modifié le 11.2.2021 à 19:27
La crise sanitaire et économique a provoqué une accélération de la dette des entreprises non financières françaises. Mais une bonne partie de cet endettement additionnel est encore logé dans la trésorerie des sociétés.
>> Les entreprises non financières françaises ont accumulé 217 milliards € de dettes supplémentaires sur 12 mois à fin décembre, selon la Banque de France (BdF). Cette somme provient à :
- 137 milliards € de crédits bancaires (essentiellement venant du Prêt garanti par l’Etat)
- 77 milliards € de titres de dette, levés sur les marchés financiers
>> La dette brute totale des sociétés s’élève ainsi à 1.888 milliards €, soit une progression de 12,9%. Les entreprises françaises se sont encore plus endettées que d’habitude avec la pandémie de coronavirus, comme le montre le graphique.
Un coût de la dette toujours très faible pour les entreprises françaises
>> Malgré la crise, les entreprises ont pu profiter de taux de financement très faibles et d’un accès au crédit facilité par la mise en place du PGE.
>> Le coût des financements nouveaux ressort en moyenne à 1% en décembre (1,21% pour les crédits bancaires et 0,63% pour les titres de créance). Ces niveaux de taux sont identiques à ceux d’avant crise.
>> Dans sa note, la BdF rappelle que la hausse de l’endettement des entreprises “s’est globalement accompagnée d’une progression de leur trésorerie”. En novembre 2020 (dernier chiffre disponible), les dépôts bancaires des sociétés s’élevaient à 794,7 milliards €. C’est près de 162 milliards € de plus qu’en février 2020, soit une augmentation de 25,6%.