La dette publique de la France continue d’augmenter au 3e trimestre 2023
Publié le 22.12.2023 à 8:45, modifié le 22.12.2023 à 10:33
C’est l’Etat qui fait grimper la dette des administrations publiques françaises. Exprimée en pourcentage du PIB, la dette publique reste stable au 3e trimestre 2023.
>> La trajectoire de la dette publique française est quasiment rectiligne, comme le montre ce graphique. Selon les chiffres de l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) dévoilés à 8h45, la dette publique de la France ressort à 3.088,2 milliards d’euros à la fin du 3e trimestre 2023. La dette des administrations publiques au sens de Maastricht augmente ainsi de 41,3 mds€ par rapport au trimestre précédent (3.046,9 mds€). Exprimée en pourcentage du PIB, la dette publique est stable par rapport au trimestre précédent à 111,7%.
>> Sur un an, la dette publique tricolore affiche une dégradation de 129,6 mds€ (2.958,6 mds€ au 3e trimestre 2022). Pour mémoire, au 4e trimestre 2019, dernier trimestre complet avant la crise sanitaire, la France présentait un endettement public de 2.374,9 mds€.
L’Etat seul à l’origine de l’augmentation de la dette publique au 3e trimestre 2023
>> Les données de l’Insee montrent que c’est l’augmentation de la dette de l’Etat qui est à l’origine de la hausse de la dette des administrations publiques au 3e trimestre. Dans le détail :
- la dette de l’Etat au sens de Maastricht augmente de 45,3 mds€ sur trois mois, à 2.510,2 mds€
- les administrations publiques locales enregistrent une baisse de leur dette de 1,1 md€, à 243,5 mds€
- la sécurité sociale voit sa dette reculer de 1,6 md€, à 264,4 mds€. Ce désendettement vient principalement de l’Unedic.
- et la dette des organismes divers d’administration centrale diminue de 1,3 md€, à 70,1 mds€, du fait de remboursements d’emprunts.
Ce qu’il faut savoir sur cet indicateur : La dette au sens de Maastricht couvre l’ensemble des administrations publiques : l’État, les administrations publiques locales, la Sécurité sociale… C’est une dette brute (elle prend en compte uniquement les passifs), consolidée (elle ne prend pas en compte la dette d’une administration détenue par une autre) et exprimée en valeur faciale. C’est la mesure de la dette publique retenue par le Traité de Maastricht, dont 2 critères concernent les déficits publics.