La fréquentation des hôtels a déjà rechuté avant le 2e confinement
Publié le 1.12.2020 à 10:55, modifié le 1.12.2020 à 11:59
Après un léger sursaut en juillet-août, la fréquentation des hôtels s’est nettement détériorée dès septembre, bien avant le confinement. Depuis la crise sanitaire, les résidents français assurent l’essentiel de l’activité touristique. Cette carte montre que la détérioration de la fréquentation diffère beaucoup selon les régions, que ce soit en juillet-août ou en septembre. Vous pouvez cliquer sur les boutons pour choisir une période et sur une région pour obtenir les chiffres détaillés. (Cliquez ici si la carte ne s’affiche pas).
-96% en avril dernier
>> Avec la pandémie de coronavirus, la fréquentation hôtelière en France métropolitaine a connu un véritable coup d’arrêt. Sur un an, le nombre de nuitées d’hôtel a chuté de 96% au pic de la crise en avril dernier, selon l’Insee.
>> Grâce à la clientèle de touristes résidant en France, la fréquentation hôtelière s’est progressivement redressée en juillet (-36%) et août (-24%). Mais, dès la mi-août, la reprise de l’épidémie et le renforcement des mesures sanitaires ont totalement inversé la tendance.
>> Ainsi, en septembre, l’activité hôtelière chute de 42%. Le nombre de nuitées de touristes résidents s’élève à 10,4 millions, celui des non-résidents à 1,4 million.
Nombre de nuitées d’hôtel (en millions) | 2019 | 2020 | évolution (en %) |
---|---|---|---|
Janvier | 12,5 | 13,1 | 5% |
Février | 13,2 | 14 | 6% |
Mars | 15,7 | 7 | -55% |
Avril | 18,2 | 0,7 | -96% |
Mai | 18,4 | 1,5 | -92% |
Juin | 21,7 | 5,9 | -73% |
Juillet | 23,4 | 14,9 | -36% |
Août | 24,8 | 18,8 | -24% |
Septembre | 20,5 | 11,8 | -42% |
L’activité touristique différemment touchée selon les régions et les lieux géographiques
>> Que ce soit en juillet-août ou septembre, l’impact de la pandémie sur l’activité diffère beaucoup selon les régions et le lieu de vacances (littoral, montagne, centres urbains…).
>> Le littoral ouest de la France a été très recherché en juillet et août. La fréquentation a même progressé dans certaines ces zones par rapport à 2019. Cela a permis à la Bretagne, la Normandie ou encore la Nouvelle-Aquitaine de bien limiter la casse par rapport aux autres régions.
>> De même, en juillet-août, les massifs de montagne ont attiré plus de touristes dans les hôtels (+0,2%) par rapport à 2019, note l’Insee. La fréquentation des hôtels a même grimpé de 9,2% dans les massifs de Bourgogne-Franche-Comté et de 3% en Occitanie.
>> Provence-Alpes-Côte d’Azur enregistre un repli limité à -13% en juillet-août. Mais ce haut lieu touristique s’effondre de nouveau en septembre : -44,7%. En Corse, la baisse d’activité est stable sur les 3 mois à environ -23,5%.
La fréquentation des hôtels en Île-de-France n’a pas redémarré après le 1er confinement
>> En revanche, à Paris et en Île-de-France, l’activité ne s’est jamais réellement redressée après le 1er confinement. La chute du nombre de nuits d’hôtel atteint -68,6% en juillet-août et -69,5% en septembre. Nettement plus que la moyenne nationale.
>> Paris et les départements alentours font les frais de l’absence de touristes résidents et non résidents mais aussi de la chute de la fréquentation de la clientèle d’affaires. En septembre, le nombre de nuitées des non résidents plonge de 91,3% sur un an. Et celui de la clientèle d’affaires de 63%. L’Insee souligne que près d’un hôtel sur 10 était encore fermé en septembre dans cette région.
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