Le coronavirus offre un répit de 3 semaines à la planète
Publié le 22.8.2020 à 18:28, modifié le 24.8.2020 à 11:27
C’est un des rares effets positifs de la crise du coronavirus et du confinement. La chute de l’activité a fait reculer le jour du dépassement de la Terre de plus de 3 semaines.
>> En 2020, le jour du dépassement de la Terre tombe le 22 août, selon les calculs de l’ONG Global Footprint Network. A partir de cette date, l’humanité vit à crédit sur des ressources naturelles de la Terre qui ne peuvent être renouvelées. Cette année c’est plus de 3 semaines plus tard qu’en 2019 (29 juillet).
>> Habituellement, cette date, à partir de laquelle l’empreinte écologique de l’homme dépasse la capacité de régénération (biocapacité) de la Terre, avance chaque année. Les reculs sont rares et d’une telle ampleur c’est historique.
Un recul historique du jour du dépassement de la Terre
>> Le jour du dépassement 2020 correspond à une diminution de 9,3% de l’empreinte écologique de l’humanité par rapport à l’an dernier. Pour l’ONG, il s’agit de la conséquence directe des mesures de confinement provoquées par la pandémie. Les abattages forestiers et les émissions de CO2 sont les principaux facteurs expliquant ce repli.
>> Ce phénomène a déjà eu lieu 3 fois : après les 2 chocs pétroliers (1973 et 1979) et après le krach des subprimes (2008). Le scénario est toujours identique : des crises économiques mondiales provoquent une baisse de l’activité et de la consommation donnant un répit à la planète.
Et maintenant ? Cette diminution inattendue de l’empreinte écologique humaine est certes bienvenue mais elle n’est pas le fruit de choix politiques. L’ONG rappelle l’importance de concilier le développement humain et le respect du “budget” ressources naturelles de la planète. Les politiques de sortie de crise peuvent être l’occasion de rééquilibrer la demande en ressources naturelles de l’humanité et la biocapacité de la Terre.