Le risque de bulle immobilière se dissipe en 2023, notamment à Paris
Publié le 22.9.2023 à 17:58, modifié le 22.9.2023 à 18:49
La hausse brutale des taux d’intérêt a provoqué une baisse des prix immobiliers un peu partout dans le monde. Le risque d’éclatement d’une bulle immobilière en 2023 a ainsi nettement diminué.
>> Chaque année, UBS calcule le risque de bulle immobilière dans 25 grandes villes du monde. L’édition 2023 du Global Real Estate Bubble Index montre une nette diminution du risque d’éclatement. Comme le montre le graphique, deux villes seulement se situent encore en zone rouge, celle présentant un risque de bulle : Zurich et Tokyo.
>> La banque suisse explique que la hausse des taux d’intérêt pour lutter contre l’inflation a eu pour effet une nette diminution des prix de l’immobilier dans de nombreuses villes. Cela réduit le risque d’un éclatement des éventuelles bulles qui s’étaient formées dans différentes régions du monde. UBS note toutefois que “l’impact de la hausse des taux d’intérêt varie sensiblement d’une ville à l’autre, la correction des prix dépendant également d’autres facteurs”.
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La baisse des prix à Paris écarte le risque de bulle immobilière
>> L’an dernier, neuf villes étaient dans le rouge, avec en plus un indice de risque bien plus élevé. Nous avions déjà traité ces données de la banque suisse en 2021 et il y avait aussi à l’époque neuf villes présentant un risque de bulle. C’était d’ailleurs le cas de Paris, qui affichait un indice de 1,59 point. La capitale française se situe dans la zone de prix surévalués (indice de 0,73 point).
>> UBS rappelle que les prix de l’immobilier parisien ont bondi de 30% entre 2015 et 2020. Les prix ont commencé à baisser en 2021 et, corrigés de l’inflation, ils ont chuté de 8% au cours des quatre derniers trimestres.
>> Il n’en demeure pas moins que les prix à Paris restent découplés des revenus locaux. Selon les calculs d’UBS, un employé qualifié dans les services doit travailler 14 ans en moyenne pour s’offrir un 60 mètres carrés à Paris. Comparé au revenu, Paris est donc la troisième ville la plus chère de l’échantillon, derrière Hong Kong (22 ans) et Tokyo (15 ans).
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