Le taux de chômage dépasse 20% dans 3 États américains
Publié le 24.5.2020 à 18:50, modifié le 26.5.2020 à 11:50
Cette carte animée (appuyez sur lecture pour lancer l’animation) montre l’évolution du taux de chômage mensuel par État depuis avril 2010. Retour à la case départ. En 2 mois, la pandémie de coronavirus a fait plus qu’effacer toute la croissance de l’emploi américain depuis la dernière crise économique, il y a 10 ans.
A 3,5% en février, le taux de chômage américain était à son plus bas niveau depuis 50 ans
>> Pour l’ensemble des États-Unis, le taux de chômage a bondi à 14,7% en avril, après 4,4% en mars.
>> Plus de 38 millions d’Américains ont fait une première inscription au chômage, depuis le 21 mars.
En avril, 43 États ont pulvérisé leur record historique de chômage
>> Dans 3 États, le taux dépasse 20% :
- Nevada : 28,2% (4% en avril 2019)
- Michigan : 22,7% (4,3%)
- Hawaii : 22,3% (2,7%)
Le Nevada (État de la capitale du jeu Las Vegas) et Hawaii sont des États où l’hôtellerie, le tourisme et les loisirs sont très importants. Or ces secteurs sont parmi les plus affectés par la crise du coronavirus. Le Michigan est une région où l’industrie, notamment automobile, est particulièrement développée. C’est aussi une activité très touchée par la crise.
>> Les 3 États qui ont détruit le plus d’emplois en 1 mois :
- Californie : 2.344.700
- New York : 1.827.300
- Texas : 1.298.900
>> Connecticut (7,9%), Minnesota (8,1%) et Nebraska (8,3%) sont les moins touchés.
Et maintenant ? La première incertitude est de savoir si le mois d’avril, avec un confinement quasi généralisé, a constitué le point bas. Est-ce que le redémarrage progressif de l’activité entraîne immédiatement des embauches ? Puis, en se projetant plus loin, on peut s’interroger sur la durée d’une crise économique dont l’origine est une crise sanitaire.
Repère : Au plus fort de la crise des subprimes, le taux de chômage américain avait atteint 10% (octobre 2009). Il avait fallu attendre 8 ans et demi pour repasser sous la barre de 4%.