Le taux de chômage en France attendu à 7,6% fin 2021
Publié le 6.10.2021 à 19:01, modifié le 6.10.2021 à 19:01
Porté par le rebond de l’emploi salarié, le chômage devrait retrouver, fin 2021, la tendance baissière qui prévalait avant la crise. L’emploi total devrait grimper de 474.000 cette année. Chômage, croissance, inflation… voici les dernières prévisions de l’Insee suite au point de conjoncture d’octobre.
>> En France, le taux de chômage devrait baisser à 7,6% aux 3e et 4e trimestres 2021, selon les dernières prévisions de l’Insee. Après une forte instabilité aux 2e et 3e trimestres 2020 liée à la crise sanitaire, le taux de chômage s’est stabilisé à environ 8% jusqu’au 2e trimestre 2021, porté par l’emploi salarié.
>> En effet, l’emploi salarié a dépassé son niveau d’avant-crise au 2e trimestre, avec 438.000 créations nettes au 1er semestre. Et il devrait encore progresser au second semestre mais dans une moindre mesure (+76.000).
>> Cette embellie concerne essentiellement le secteur tertiaire marchand (+418.000 attendu en 2021). La hausse de l’emploi salarié est plus mesurée dans le non-marchand (+60.000), la construction (+22.000) et l’industrie (21.000). L’agriculture devrait même avoir perdu 7.000 emplois en 2021.
>> Sachant que l’emploi non salarié devrait baisser légèrement cette année, l’emploi total grimperait de 474.000. Fin 2021, il dépasserait ainsi de 211.000 emplois le niveau de fin 2019.
Et la croissance, l’inflation, la consommation… ?
>> L’Insee a confirmé sa prévision de croissance du PIB indiquée lors du précédent point mensuel. A savoir +6 ¼% en 2021, après -8% en 2020.
>> En revanche, l’institut a abaissé son estimation de consommation des ménages pour 2021 à +4,1%, contre +4,5% précédemment. En cause, un rebond au 3e trimestre qui devrait être moins puissant (+4% au lieu de +4,6%).
>> Dopés par la hausse de l’énergie, les prix à la consommation ont dépassé +2% en glissement annuel en septembre (+2,1% exactement selon la première estimation). Selon l’Insee, l’inflation resterait un peu au-dessus de 2% jusqu’à la fin de l’année, avec une pointe à +2,3% en octobre. L’Institut n’a pas donné de prévisions au-delà de décembre. Toutefois, il n’est pas exclu que la hausse prolongée des prix énergétiques se répercute sur les produits manufacturés.