L’écart de rémunération entre hommes et femmes diminue doucement
Publié le 18.9.2020 à 23:11, modifié le 18.9.2020 à 23:11
Eurostat publie une série d’indicateurs sur l’égalité entre les sexe en Europe. Ecart d’emploi, postes occupés, niveau d’étude… les données historiques d’une trentaine de pays européens sont disponibles. Notre graphique s’intéresse à l’écart de rémunération entre les hommes et les femmes dans les pays de l’Union européenne (UE).
>> L’indicateur d’Eurostat mesure la différence de rémunération en pourcentage du salaire horaire brut moyen des hommes salariés. C’est un indicateur non ajusté qui permet de mesurer les inégalités pour l’ensemble du personnel travaillant dans les entreprises de plus de 10 salariés.
>> En 2018, l’écart de rémunération moyen dans l’Union européenne (intégrant le Royaume-Uni) s’élevait à 15,7%. Derrière cette moyenne, les résultats diffèrent beaucoup selon les pays : de 3% en Roumanie à 22,7% en Estonie. La France se situe à peine sous la moyenne, à 15,5%. L’Allemagne (20,9%) et le Royaume-Uni (19,9%) comptent parmi les pays où l’écart de rémunération entre les hommes et les femmes sont les plus élevés.
>> La situation s’améliore doucement dans le temps : l’écart moyen dans l’UE s’élevait à 17,1% en 2010.
D’autres chiffres sur l’égalité à retenir de cette étude :
>> Le taux d’inactivité pour motif de soins familiaux est largement plus élevé en France pour les femmes (17,3% en 2019) que pour les hommes (1,4%). Pour autant, c’est nettement moins que la moyenne des femmes de l’UE (32,2%) ou allemandes (29%).
>> 37,1% des sièges dans les parlements nationaux français sont détenus par des femmes. La moyenne européenne est de 32,1%. C’est un indicateur sur lequel la France a le plus progressé. Le taux s’établissait à 14,1% en 2004. Il a grimpé régulièrement jusqu’en 2017 où il a bondi de 26,2 à 36,3%.
>> En France, les femmes occupaient 45,2% des postes de cadres supérieurs en 2019. C’est mieux que nos voisins allemands (35,6%) et que la moyenne de l’UE (28,4%).
>> 52,3% des femmes françaises de 30 à 34 ans ont atteint un niveau d’études supérieur, contre 42,4% des hommes.