Les clés pour comprendre un plan de relance inédit
Publié le 1.6.2020 à 20:14, modifié le 2.6.2020 à 0:41
Pour relancer l’économie après la crise du coronavirus, la Commission européenne propose un plan inédit de 750 milliards d’euros, comportant de multiples dispositifs. Cette infographie interactive présente les principaux mécanismes, les montant alloués, les objectifs et publics visés… Cliquez sur un cercle pour obtenir les détails.
Le contexte
>> Face à la pandémie, la Commission européenne (CE) a approuvé fin avril un plan d’urgence de 540 milliards d’euros. Il s’agit de prêts pour soutenir les travailleurs, les entreprises et les Etats.
>> Pour réparer les dommages économiques et soutenir la reprise, la CE a proposé le 27 mai un plan d’action en deux points :
- Un plan de relance de 750 milliards baptisé Next Generation EU, sur la période 2021-2024, et détaillé dans l’infographie.
- Un renforcement du budget de l’Union européenne sur la période 2021-2027, à 1.100 milliards d’euros.
Grandes lignes et objectif de Next Generation EU
>> L’idée principale est de soutenir les personnes, les entreprises et les régions les plus affectées par le coronavirus. Il s’agit de financer la reprise et la résilience des entités.
>> L’écologie, le numérique et la santé sont les axes forts revendiqués de ce plan.
Qu’est-ce qu’il a d’inédit ce plan ?
>> Ce plan prévoit une large part de subventions (500 milliards d’euros/750). C’est à dire qu’il fait jouer la solidarité entre pays de l’Union.
>> Pour financer ce plan, la CE va lever 750 milliards d’euros de dette commune sur les marchés financiers, ce qui est une première à ce niveau là. On a bien une mutualisation de la dette.
>> Pour aider les pays membres à rembourser cette dette (entre 2027 et 2058), la CE va proposer de nouvelles ressources propres.
Et maintenant ?
>> Le plus dur est à venir. Ce plan, qui ressemble dans ses grandes lignes à celui proposé par le couple franco-allemand, est une proposition de la CE. Donc il doit être discuté, négocié et validé par les 27. La difficulté : convaincre les “4 frugaux”, c’est à dire les 4 pays en bonne santé économique et contre le principe de subventions ou de dette mutuelle. Il s’agit de l’Autriche, des Pays-Bas, de la Suède et du Danemark.
>> La Commission vise un accord politique d’ici juillet, puis l’adoption du cadre financier pour 2021-2027 en décembre.
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