L’inflation ralentit à +5,6% sur un an en mars 2023
Publié le 31.3.2023 à 8:45, modifié le 23.6.2023 à 16:37
Les premières estimations de l’Insee montrent un ralentissement de l’inflation sur un an en mars 2023. Les prix à la consommation reste en forte hausse sur un mois.
>> Selon les données provisoires publiées par l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) à 8h45, l’indice des prix à la consommation (IPC) en France s’établirait à 116,7 points en mars 2023 (base 100 en 2015). Ainsi, l’inflation ressortirait à +0,8% sur un mois et à +5,6% sur un an.
>> Sur une base annuelle, profitant d’une base de comparaison favorable, la hausse des prix aurait donc nettement ralenti (mais pas autant que prévu par l’Insee : +5,3%). En février, l’indice des prix à la consommation était de 115,8 points, faisant ressortir une inflation de +6,3% sur un an. “Cette baisse de l’inflation serait due au ralentissement des prix de l’énergie”, explique l’Insee. En effet, les cours de l’énergie (pétrole, gaz, électricité…) avaient bondi suite à l’invasion de l’Ukraine par la Russie. Depuis, les cours ont nettement reculé.
L’inflation touche surtout l’alimentation en mars 2023
>> En effet, sur un an, si les prix de l’énergie ralentiraient nettement (+4,9%, après +14,1% en février), ceux de l’alimentation accélèreraient (+15,8%, après +14,8%). La hausse des prix des produits manufacturés et des services serait à peu près stable (à +4,8% et +2,9% respectivement).
>> En revanche, le ralentissement de la hausse des prix serait très modéré sur un mois (+0,8%, après +1% en février). Le graphique montre bien une nouvelle augmentation de l’indice des prix à la consommation. Il faut rappeler qu’une baisse de l’inflation ne signifie pas une baisse des prix mais simplement un ralentissement de la hausse des prix.
Et la suite ? Après les prix de l’énergie, ce sont désormais ceux de l’alimentation qui génèrent une forte inflation en France. Pour les prochains mois, l’Insee table sur une légère remontée de la hausse des prix. Et, déjà, les premières estimations montrent que le ralentissement anticipé en mars n’est pas aussi fort que prévu.
Ce qu’il faut savoir sur cet indicateur : l’indice des prix à la consommation permet de mesurer l’inflation, c’est-à-dire la variation moyenne entre 2 dates des prix des produits consommés par les ménages. Comme le produit intérieur brut (PIB) ou le taux de chômage, c’est un indicateur économique majeur. Il est utilisé notamment pour indexer le SMIC, certains contrats, les pensions alimentaires ou encore les rentes viagères. L’IPC fait l’objet de 2 publications mensuelles de l’Insee, une provisoire (à la fin du mois) et une définitive (vers le 13 du mois suivant). La version définitive est publiée au journal officiel tous les mois. L’Institut statistique publie aussi l’indice des prix à la consommation harmonisé (IPCH), utilisé pour les comparaisons internationales.