L’inflation va continuer de brider la consommation en France jusqu’à l’été
Publié le 5.5.2023 à 20:11, modifié le 23.6.2023 à 16:36
Les dernières prévisions de l’Insee font état d’un léger ralentissement de l’inflation vers la mi-2023. La croissance devrait rester modérée tout au long du premier semestre.
>> Pas de grand changement dans le dernier point de conjoncture de l’Insee par rapport aux prévisions formulées mi-mars. Sur l’ensemble du premier semestre 2023, la croissance en France devrait être modérée et l’inflation se maintenir à un niveau élevé. Ces deux graphiques illustrent ces nouvelles prévisions.
>> Concernant les prix à la consommation, l’Insee constate que l’inflation se maintient sur un plateau autour de 6% depuis près d’un an. Depuis début 2023, le niveau d’inflation est supérieur aux attentes, mais l’institut statistique maintient une prévision d’un léger reflux à +5,4% en juin. Cela constituerait le niveau le plus bas depuis un an. Toutefois, ce tassement “ne présume pas de son évolution” au second semestre. “En effet, des incertitudes fortes subsistent sur, en particulier, les évolutions à venir des prix dans l’alimentation et sur une éventuelle diffusion plus marquée qu’actuellement de l’inflation au secteur des services”, précise la note.
>> L’Insee rappelle que la composition de l’inflation continue d’évoluer. En effet, à la hausse des prix énergétiques a succédé celle de l’alimentation, mais aussi des services. Pour juin 2023, les prix de l’énergie pourraient même reculer de 1,6% sur un an, alors que ceux de l’alimentation seraient en hausse de 15,5% et ceux des biens manufacturés de 4,9%.
Des évolutions contrastées pour l’activité économique
>> Au niveau de l’activité économique de la France, la consommation des ménages devrait rester bridée par cette hausse des prix, souligne l’Insee. Du côté des entreprises, “l’investissement n’apporterait pas non plus d’impulsion à la croissance” car il devrait continuer de ralentir à cause de la montée des taux d’intérêt.
>> “L’activité économique progresserait dans les services mais fléchirait dans l’industrie manufacturière et poursuivrait son recul dans la construction”, précise l’Insee au sujet des secteurs d’activité.
>> En conséquence, la croissance du PIB resterait modérée à +0,2% au 2e trimestre, identique à celle enregistrée sur les trois premiers mois de l’année. A fin juin, l’acquis de croissance pour 2023 s’élèverait à +0,5%. Il s’agit de la croissance annuelle attendue si l’activité économique se maintient au niveau du 2e trimestre.
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