Logement, isolement… les inégalités exacerbées par le confinement
Publié le 26.4.2020 à 22:26, modifié le 27.4.2020 à 10:13
Sur cette carte, nous découvrons qu’en Meuse et Haute-Saône, 45% des personnes âgées de 75 ans ou plus vivent seules dans des communes où il n’y a pas de commerce alimentaire ! Cette situation montre à quel point le confinement peut exacerber les conditions de vie inégales des Français. Et bien d’autres exemples sont disponibles dans un récent rapport de l’Insee.
5 millions de personnes vivent dans un logement suroccupé
>> Un logement est suroccupé quand il lui manque au moins une pièce par rapport à la “norme” fondée sur : une pièce de séjour pour le ménage, une pièce pour chaque personne de référence d’une famille, une pièce pour deux enfants s’ils sont de même sexe ou ont moins de 7 ans… Ce concept ne concerne donc pas les personnes vivant seules.
>> Les logements suroccupés sont principalement situés à Paris, en Ile de France et dans le Sud Est. Ceci peut expliquer en partie le phénomène d’exil des grands centres urbains à l’annonce du confinement. (Confinement : 600.000 personnes ont quitté Paris).
>> 25% des familles monoparentales avec au moins un enfant de moins de 10 ans vivent dans un logement suroccupé.
Repère : Environ ⅔ de la population française vit dans une maison, le reste réside en appartement.
10,5 millions de personnes vivent seules, beaucoup en situation fragile
>> Parmi elles, près de 25% ont 75 ans ou plus. Le centre de la France concentre une part importante des personnes âgées vivant seules. Ce sont 6,2% des habitants de la Creuse et 5,9% de la Nièvre.
>> 70% des 1,2 million de personnes qui perçoivent l’allocation adulte handicapé vivent seules.
>> 1,7 million de personnes vivant seules sont sous le seuil de pauvreté. C’est plus que la moyenne.
Pour compléter sur le sujet inégalités et confinement, découvrez l’infographie La France et les exclus d’Internet.