Luxe : du mieux au 3e trimestre mais des situations contrastées selon les marques
Publié le 23.10.2020 à 16:10, modifié le 23.10.2020 à 17:33
Après l’effondrement du 1er semestre, les 3 géants français du luxe ont nettement relevé la tête au 3e trimestre 2020. Pour autant, la situation est très différente selon les marques, les activités et les régions. Cette infographie présente leurs chiffres d’affaires au 3e trimestre et sur 9 mois (en cliquant sur le bouton) en 2019 et 2020. Pour la suite, Hermès, Kering et LVMH affichent leur confiance malgré des perspectives toujours incertaines.
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Hermès, la meilleure performance du luxe au 3e trimestre 2020
>> Hermès est le seul groupe à enregistrer une croissance de son chiffre d’affaires au 3e trimestre (+4,2%, à 1,8 milliard €). A taux de change constants, les ventes progressent de 7%.
>> Le maroquinier doit cette performance au rebond des ventes en Asie-Pacifique (+25,2%) et au Japon (+8,1%). En revanche, l’Europe (-15,7%) et les Amériques (-9,3%) restent en repli.
>> Sur 9 mois, le chiffre d’affaires d’Hermès diminue de 14,4%, à 4,3 milliards € (-14% à taux de change constants).
>> Ayant des difficultés à estimer l’impact de la pandémie sur ses activités, le groupe ne livre pas de prévision pour 2020. A moyen terme, il “confirme un objectif de progression du chiffre d’affaires à taux constants ambitieux”.
Du mieux pour Kering, mais sa marque phare Gucci reste en retrait
>> Les ventes de Kering ont reculé de 4,3%, à 3,7 milliards €, au 3e trimestre (-1,2% à données comparables). Ce net redressement par rapport au 1er semestre cache des situations contrastées selon les marques.
>> Les ventes de Gucci (environ 60% de l’activité de Kering) ont encore enregistré une diminution de 12,1% au 3e trimestre. Yves Saint Laurent est resté stable et Bottega Veneta a bondi de 17%.
>> Le groupe affiche un fort dynamisme en Amérique du Nord (+44,1%) et en Asie-Pacifique (+18,5%). La situation reste déprimée en Europe (-41%) et au Japon (-22,8%).
>> Le chiffre d’affaires de Kering sur 9 mois recule de 21,1%, à 9 milliards €. Côté perspectives, le groupe dirigé par François-Henri Pinault évoque des conditions “incertaines” et une “visibilité limitée”. Il reste confiant dans sa capacité “à réaliser de bonnes performances dans la durée”.
Le redressement est un peu plus difficile pour le n°1 mondial du luxe
>> LVMH a dévoilé une baisse de 10,2% de ses ventes au 3e trimestre, à 12 milliards €. Le repli est de 7% à données comparables.
>> Le numéro 1 mondial du luxe est pénalisé par ses activités dans la distribution (-29%), les parfums (-16%) et les montres/bijoux (-14%). Elles viennent plomber la reprise de la branche mode et maroquinerie (+12%), principale activité du groupe. La division vins et spiritueux est stable (-3%).
>> Les ventes ont progressé en Asie (+13%) mais restent en repli en Europe (-24%) et au Japon (-17%). La situation s’est nettement améliorée aux Etats-Unis (-4%).
>> Pas de prévisions chiffrées non plus pour LVMH mais le groupe compte “renforcer encore en 2020 son avance sur le marché mondial du luxe”.
L’info en plus : Parmi les géants français du luxe, il convient d’ajouter Chanel aux 3 groupes mentionnés dans cet article. Mais cette société n’étant pas cotée en Bourse, elle ne publie pas de comptes trimestriels.
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