PSA toujours n°1 de l’innovation en France
Comme en 2019, les entreprises des secteurs automobile et aéronautique sont les principaux déposants de brevets à l’INPI. Seuls deux établissements publics se glissent parmi les champions tricolores de l’innovation en 2020. Cette animation retrace l’évolution des 10 premiers déposants depuis 2012. Le bouton de droite permet de visualiser le nombre de brevets.
>> En 2020, PSA a conforté sa première place acquise l’année précédente, selon le palmarès INPI. Le constructeur automobile a déposé 1.239 brevets, contre 1.183 en 2019.
>> Le motoriste aéronautique Safran franchit la barre des 1.000 brevets et prend la 2e place. Il devance l’équipementier automobile Valeo, dont le nombre de brevets déposés ne cesse de baisser depuis 2018.
>> Peu de changement dans le reste du Top 10, si ce n’est la sortie de L’Oréal remplacé par Michelin (8e). Mis à part 2 centres de recherche, le CEA (4e) et le CNRS (6e), il n’y a que des grandes entreprises. Et elles appartiennent toutes soit au secteur automobile soit aéronautique / défense.
L’innovation en 2020 est de plus en plus concentrée sur un petit nombre d’acteurs
>> Au total, 14.664 demandes de brevets ont été publiées à l’INPI en 2020 (contre 14.844 en 2019). 88,4% des demandes viennent de déposants français.
>> Les dépôts de brevets sont de plus en plus concentrés sur un petit nombre d’acteurs. Ainsi, les 50 premiers déposants représentent 54,8% des demandes en 2020, après 52% en 2019 et 49% en 2012. Il s’agit aussi principalement de grandes entreprises, auxquelles s’ajoutent 11 établissements publics et 3 entreprises de taille intermédiaire (ETI).
>> Mention spéciale donc pour les 3 ETI figurant parmi le top 50 des déposants de brevets :
- Gaztransport et Technigaz (GTT), 30e
- Groupe Soitec, 48e
- Exel Industries, 49e
>> La concentration est forte aussi au niveau géographique. La région Île-de-France représente 62,6% des brevets. Auvergne-Rhône-Alpes suit, loin derrière, à 12,8% (merci Michelin), puis l’Occitanie à 5,7% (merci Airbus).
L’info en plus : ce classement est réalisé à partir des demandes de brevets publiées en 2020. Il s’agit des demandes déposées entre le 1er juillet 2018 et le 30 juin 2019. Ainsi, on ne connaîtra l’éventuel impact de la crise économique en 2020 que dans le prochain palmarès de l’INPI.
L’info en plus : le palmarès de l’INPI ne concerne naturellement que les brevets déposés en France, quelle que soit la nationalité des déposants. Or, les établissements français, publics ou privés, peuvent aussi effectuer des dépôts dans d’autres pays. Pour se faire une idée plus juste des champions tricolores de l’innovation, il conviendrait d’intégrer la totalité des brevets déposés dans le monde. Dans son rapport, l’INPI propose en annexe un tel palmarès pour l’année 2019. Le classement est quelque peu différent. Par exemple, Airbus est classé 4e, alors qu’il était 7e dans le palmarès INPI 2019. Logique, le constructeur aéronautique a seulement déposé 37% de ses brevets en France.